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La dégradation de nature et la pandémie sont liées, comment et quelles solutions ?

La maladie Covid-19 est une maladie zoonotique (zoonose) c’est-à-dire qu’elle se transmet de l’animal à l’homme. Son virus a été trouvé dans certaines espèces de chauve-souris et le pangolin, un mammifère menacé d’extinction mais qui est consommé en Chine et utilisé dans la médecine traditionnelle.

En mai 2020, le WWF a publié un rapport scientifique, « Beyond boundaries », qui met en lien les maladies zoonotiques émergentes, la nature et le bien-être humain. Par exemple, la déforestation pousse les animaux sauvages à fuir les forêts détruites et se rapprocher des villes, des villages et des hameaux. Le contact entre les animaux sauvages et les humains augmente les risques de propagation de maladies zoonotiques. Durant les 30 dernières années, environ 60 à 70% des nouvelles infections découvertes dans le monde sont zoonotiques selon ce rapport. 


 
À Madagascar, la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a déclaré lors d’une interview au mois de mai que les manques de revenus engendrés par l’état d’urgence sanitaire favorisent « des activités illégales qui auraient des conséquences graves pour la diversité biologique… Les menaces seront potentiellement exacerbées par l’exode urbain déclenché par la pandémie du Covid-19 ». Nous savons déjà les impacts de la crise sanitaire sur les petits pêcheurs, et les mangroves dans le nord-ouest. Les gestionnaires d’aires protégées terrestres de Madagascar font difficilement face aux restrictions de déplacement, ce qui favorise aussi les pratiques illicites. Entre avril et juillet, des braconniers ont été arrêtés par les autorités avec des tortues radiées dans le sud-ouest de la grande île. 
 
Selon le rapport « Beyond boundaries », nous pouvons diminuer le risque d’apparition de nouvelles zoonoses en renforçant les mesures de protection de la nature. il faut arrêter et interdire la commercialisation d’animaux sauvages pour éviter leur propagation et les risques sanitaires. Il faut également limiter les impacts de la pandémie sur les collectivités qui dépendent entièrement des activités de conservation pour leurs besoins vitaux. Sur le plan économique, développer des programmes et soutiens économiques et sociaux qui répondent aux besoins immédiats des populations. 

La maladie à coronavirus a démontré l’importance d’une nature préservée pour les humains. Il nous faut renverser la dégradation de la nature, pour baisser les risques de propagation des maladies zoonotiques.